L’ex-président Blaise Compaoré avant d’ “être décidé” de partir. Enfin.
Yes, we can !
Faure Gnassingbé qui prolonge les 40 ans de pouvoir de son père feu Gnassingbé Eyadema. C’est lui que son parti veut pour le représenter dans la présidentielle du mois prochain qu’il est quasiment sûr de gagner puisque l’opposition compte le combattre en rang dispersé. La désunion fait la farce !
Pierre Nkurunziza du Burundi dont les partisans considèrent que le premier mandat de 2005 à 2010 ne doit pas être pris en compte parce qu’il avait été élu par des députés et non par le peuple.
Probablement le RD Congolais Joseph Kabila placé au pouvoir en 2000 après l’assassinat de son père feu Laurent Désiré Kabila, si les élections ont bien lieu et malgré les pressions des USA, de l’Eglise catholique, de l’opposition, etc.
Très certainement le Rwandais Paul Kagame qu’on nous dit irremplaçable dans le contexte post-génocidaire local et dont le parti et sa coalition de partis au pouvoir depuis 1994 n’a pas présenté ni préparé de successeur. Le mandat dure 7 ans au Rwanda. 3e mandat: 2017-2024.
Denis Sassou Nguesso: il compte aussi deux mandats mais il y a aussi la vingtaine d’années avant la guerre civile des années 90. Avec ses 71ans, il avait aussi dépassé la limite d’âge. Celle-ci a sauté. La limite des mandats aussi. Il a connu l’époque des présidents à vie. Nostalgie.
Ali Bongo Ondimba n’en est qu’à son premier mandat de sept ans mais lui aussi il prolonge l’œuvre incommensurable de son père mort au pouvoir après plus de 4 décennies sans l’alternance pour le meilleur et pour le pire. L’opposition et d’autres détracteurs estiment qu’il n’aurait même pas dû entamer un premier mandat selon la constitution. Il ne serait pas né gabonais de père et de mère. L’acte de naissance fourni serait un faux grossier nous dit-on.
Le Tchadien Idriss Deby Itno a encore de grandes batailles à livrer dans les étendues sahéliennes après la brousse centrafricaine, il lui faudrait donc aussi une rallonge. Ou plusieurs. Près d’un quart de siècle au pouvoir avec la bénédiction renouvelée des tontons parisiens, la manne pétrolière lui a donné un second souffle mais la chute incessante du prix du baril d’or noir assombrit ses perspectives.
Blaise Compaoré avait envisagé un 3e mandat après 27 ans passé – à l’aise Blaise – à la tête du Burkina Faso ex-Haute Volta, il a été balayé par ses jeunes concitoyens qui n’en pouvaient plus de bénéficier de sa très grande clairvoyance et de son sacrifice incalculable depuis leur naissance.
Ses anciens homologues ne pensent pas que ça peut leur arriver…
Bon 3e mandat à tous !
Nouvelles Katastrafrique de Benghazi à Bulawayo, 15 mars 2015